Elusive Body

Documentation of exhibition at gallery 47 Milky Way, Toronto Canada - April 2010


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With Elusive Body, Cheryl Rondeau takes the viewer on a simulated journey into an environment that oscillates between the parallels of real and construct. This installation is a dual channel video projected onto screens suspended within the exhibition space.
The two projections feature different, yet linked, vignettes that mix footage from two disparate sources: found footage culled from Science Fiction films and original recordings captured from the handle-bars of a bicycle during an earlier performative intervention by Rondeau. The found footage comprises several brief portraits of superhuman female protagonists in action or combat. The handlebar recordings document a one-week period, via video and time-lapse photography, of the artist’s mundane bicycle commute from residence to studio. During this cycling exercise, Rondeau recorded her fluctuating heart rate, speed and cadence in an effort to capture a constantly shifting algorithm that she then used to determine the sequence, editing and pacing of both vignettes. What emerges from these calculations is a frantic aesthetic and radical reframing of the original imagery. Unexpected, fleeting, incomplete – this sequence of isolated moments resists conventional cinematic storytelling and immerses the viewer in its soundscape. Rondeau presents a series of complications, incidents or anticipations that move from depicting an embattled Sci-Fi heroine to someone real on bicycle, a resonance of Hollywood-esque protagonist and, if not mundane, Toronto artist herself.
Cheryl Rondeau is a visual artist who works with both still and moving imagery to transform moments of transition and the quotidian into the monumental with the intent of exposing the influences and mechanics that mediate representation and identity. Her work has been included in exhibitions and festivals internationally.
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Avec Elusive Body [le corps insaisissable], Cheryl Rondeau invite le spectateur à suivre un trajet simulé qui oscille entre mondes réels et élaborés. Cette installation, composée de deux vidéos projetées sur un écran translucide suspendu, située au centre de l’espace d’exposition de la galerie 47. Les visuels des deux projections semblent au premier abord différents mais puissent leurs similitudes dans le traitement de leurs sources pourtant hétérogènes : du found footage tiré de films de science fiction et des enregistrements capturés par deux caméras fixées sur un vélo et utilisées lors d’une intervention antérieure de l’artiste. Le found footage comprend de très courts portraits de super-héroïnes en action ou au combat. Les enregistrements pris du vélo sont composés de brefs séquences qui illustrent (en vidéo et en photo-accélérée) le trajet journalier entre la résidence et le studio de Cheryl Rondeau. Lors de ces trajets, elle a également procédé à l’enregistrement de son rythme cardiaque et de sa vitesse pour définir un algorithme déterminant la séquence, le montage et le rythme des deux projections. De ces calculs émergent une esthétique frénétique et une recomposition radicale des visuels originaux. Inattendues, fugaces et inachevées – ces séquences de moments isolés dépassent les conventions du cinéma narratif. Les spectateurs sont immergés dans les visuels et leur bande son aléatoire. Cheryl Rondeau présente ainsi une série de péripéties ponctuées de complications ou d’attentes qui oscille entre des représentations d’héroïnes de science-fiction assiégées et une personne réelle en vélo, telle une résonance entre le monde Hollywoodien et la vie quotidienne, si non banale, de l’artiste.