Désir inassouvi



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Désir inassouvi, une série de six photographies numériques grand format (76cm x 101.5cm chaque), s'attarde sur des mains - au repos, empoignées ou tendues - extraites de vidéo, photographiées sur écran, et subtilement empreintes de manipulations numériques. Chaque image est accompagnée d'un vers, basé sur un texte poétique, vignettes intimes et mystérieuses, exprimées à la première personne. À partir d'un fond assombri, les mains apparaissent ou disparaissent, sous-titrées par de petits éclats de récit créant ainsi un portrait reliant perte et désir.
L'origine technique - l'extraction des clichés de séquences vidéos - joue avec l'esthétique des modes d'enrégistrement comme la vidéosurveillance ou le vidéo confessionnal. Le spectateur repére le modèle par sa main et par conséquent la main devient le personnage de ce minifeuilleton. La photographie attire le spectateur qui tente de réconcilier les détails comme les cicatrices, les rides ou la décoloration de la peau avec ce texte narratif tronqué. Cette incongruité est accentuée au moment où la texture caractéristique d'un écran vidéo devient apparent et l'image disparaît dans les lignes et les pixels. Ces oeuvres sont délibérément insolubles, un mystère ou un roman à énigmes. Le public repart frustré, inassouvi, aussi désenchanté que le personnage tragique à qui appartiennent ces mains désincarnées.
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Désir inassouvi is a series of six large format digital photographs (76cm x 101.5cm each) of hands - depicted resting, clenched or fingers outstretched. The source image is taken from video, photographed from a monitor screen, then digitally manipulated. Each image is superimposed by a verse of poetic text, phrased in the first person. Inspired by romantic literature, the verses recount a highly personal contemplation on yearning and alienation. A shadowy background, hands receding or emerging – captioned by narrative slivers – combine to create a portrait of loss and longing.
The technical root of this work – a process of capturing still images from video footage – plays with the unique aesthetics of recording styles such as video surveillance or video confessional. The viewer locates the sitter by her hand and thus it is the hand that becomes a main character in this mini series. The viewer is drawn into the photograph with attempts to reconcile the details like wrinkles, skin discoloration or scars with a truncated, narrative text. The incongruity is further confused, as the distinct texture of the video screen becomes apparent and the image dissolves into lines and pixels. These works are deliberately unsolvable, a mystery or whodunnit – the viewing public comes away unsatiated and unfulfilled, as disaffected as the tragic lead to whom the severed hands belong.